C’est un portrait touchant de la nuit de la naissance de Jésus où la tristesse se mélange avec la joie. Ici-bas vous retrouverez les paroles de la chanson.
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pour écouter une autre chanson de Noël des Antilles, « Dans le calme de lanuit ».
Joseph, mon cher fidèle
[Marie :]
Joseph, mon
cher fidèle,
Cherchons un
logement,
Le temps
presse et m'appelle
A mon
accouchement.
Je sens le
fruit de vie,
Ce cher enfant
des cieux,
Qui d'une
sainte vie,
Va paraître à
nos yeux.
[Joseph :]
Dans ce triste
équipage,
Marie, allons
chercher,
Par tout le
voisinage,
Un endroit
pour loger.
Ouvrez, voisin
la porte,
Ayez
compassion
D'une vierge
qui porte
Votre
Rédemption.
[Les voisins
de Bethléem :]
Dans toute la
bourgade,
On craint trop
les dangers,
Pour donner le
passage
A des gens
étrangers,
Au logis de la
lune,
Vous n'avez
qu'à loger,
Le chef de la
commune
Pourrait bien
se venger.
[Marie :]
Ah ! Changez
de langage,
Peuple de
Bethléem,
Dieu vient
chez nous pour gage,
Hélas ! Ne
craignez rien.
Mettez-vous
aux fenêtres,
Ecoutez ce
destin,
Votre Dieu,
votre Maître,
Va sortir de
mon sein.
[Les voisins
de Bethléem :]
C'est quelque
stratagème
On peut faire
la nuit,
Quelque tour
de bohème,
Quand le
soleil ne luit.
Sans voir ni
clair, ni lune,
Les méchants
font leurs coups,
Gardez votre
infortune,
Passants,
retirez-vous !
[Joseph :]
O ciel quelle
aventure,
Sans trouver
un endroit,
Dans ce temps
de froidure,
Pour coucher
sous le toit.
Créature
barbare,
Ta rigueur te
fait tort,
Ton cœur déjà
s'égare
En ne
plaignant mon sort.
[Marie :]
Puisque la
nuit s'approche
Pour nous
mettre à couvert,
Ah ! Fuyons ce
reproche,
J'aperçois au
désert
Une vieille
cabane,
Allons mon
cher époux,
J'entends le bœuf
et l'âne
Qui nous
seront plus doux.
[Joseph :]
Que
ferons-nous Marie,
Dans un si
méchant lieu,
Pour conserver
la vie
Au petit
Enfant-Dieu ?
Le monarque
des anges
Naîtra dans un
bercail
Sans feu, sans
drap, sans langes
Et sans palais
royal.
Le ciel, je
vous assure,
Pourrait nous
secourir,
[Marie :]
Je porte bon
augure,
Sans crainte
de périr.
J'entends déjà
les anges
Qui font d'un
ton joyeux,
Retentir les
louanges,
Sous la voûte
des Cieux.
[Joseph :]
Trop heureuse
retraite,
Plus noble
mille fois,
Plus riche et
plus parfaite
Que le Louvre
des rois !
Logeant un
Dieu fait homme,
L'auteur du
paradis,
Que le
prophète nomme
Le Messie
promis.
[Marie :]
J'entends le
coq qui chante,
C'est l'heure
de minuit,
O ciel ! Un
dieu m'enchante,
Je vois mon
sacré fruit,
Je pâme, je
meurs d'aise,
Venez mon
bien-aimé !
Que je vous
serre et baise !
Mon cœur est
tout charmé.
[Joseph :]
Vers Joseph
votre père
Nourrisson
plein d'appas,
Du sein de
votre mère
Venez entre
mes bras !
Ah ! Que je
vous caresse,
Victime des
pêcheurs,
Mêlons, mêlons
sans cesse,
Nos soupirs et
nos pleurs.
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